Un paysage blanc... De la neige ? Oui, de la neige. Cela signifie que mon anniversaire est déjà passer... Je n'aurais pas a le fêter cette année. Je quitte la fenêtre du regard et un miroir où se reflète une inconnue se dessine dans mon champ de vision. Je me lève, elle aussi. Elle répète mes mouvements et le redessine avec autant de grâce qu'un canard... Soudain la porte s'ouvre sur une femme blanche. Elle ouvre sa bouche et forme des mots qui ne me parviennent qu'en partie. L'inconnue lui répond d'un hauchement de tête dans le miroir. La femme ressors en fermant la porte.
Un bourdonnement se créer au cœur de mon tympan et me montre que je suis en vie, puis il s'estompe pour finir par disparaître. Je quitte l'inconnue des yeux et mon regard se raccroche à la fentre et au paysage hivernal. La fenetre s'ouvre comme pour pousser mon corps à rejoindre se paysage, mon corps obéit. Je saute et atterris dans un arbre fait de feuilles noires et recouvert de neige blanche, un contraste a lui seul. Je descend et marche un peu sur le sentier enneigé. Mes pieds nus et froid se confondent avec la neige et se rappelle des cours de ballet que je prenais dans un autre temps. Mon corps entier se joins à ce mouvement pour créer un nouveau ballet sur cette scène enneigée.
Je laisse ainsi mon corps bouger au rythme du vent pendant plusieurs heures jusqu'à ce que la fatigue m'envahisse. Mes mouvements se font plus lourd et moins précis. La neige empêche mes pieds d'executer pirouettes et sauts... La torpeur m'envahit et je sombre à nouveau dans un endroit sombre et inconnu...
Mes paupières sont lourdes mais mes oreilles sont aux aguets, même le moindre des son ne m'échapperas pas. Mon esprit espère, certainement désespérément, retourner en cet journée d'hivers. Le printemps est malheureusement revenu lors de ma dernière rêverie... Que faire pour retourner dans ce coin de paradis ? Mes yeux se décident à s'ouvrir et trouvent la fenêtre. Dans le parc les cerisier sont en fleurs, des pétales s'échappent des branches pour poursuivre une brise dans ses allées et venues ressemblant de plus en plus a une partition de musique a moitié effacée.
Peut-être pourrais-je trouver un nouveau bout de paradis dans ce décors de film... ?
Tandis que les jours défilent, le décors extérieur change lentement. Le printemps cèdent sa place à l'été qui lui-même offre quelques mois à l'automne pour finir par le renouveau d'un hivers glacé, plus personne ne viens me voir depuis deux semaines quand je sors enfin après un an d'enfermement.
Je ressors par cette même fenêtre, celle que j'observe depuis un an. Le froid de l'hiver me gèle jusque dans mes os et ralenti les pulsations de mon cœur.