I) Présentation de l’œuvre et de l'auteur
A l'ouest rien de nouveauest un roman de Erich Maria Remarque publié en Allemagne 10 ans après la fin de la première guerre mondiale, soit en 1928.
Erich Maria Remarque, de son vrai nom Erich Paul Remark, est un écrivain allemand né le 22 juin 1898 à Osnabrück en Allemagne. Il a été mobilisé dans l'armée Allemande en 1916 et envoyé sur le front de l'ouest (Belgique et nord-est de la France) en 1917. Il est démobilisé en janvier 1919.
En 1933, à la suite d'autodafés nazis sur son livre A l'ouest rien de nouveau, Erich Maria Remarque s'exile en Suisse, puis aux Etats-Unis où il sera naturalisé en 1947.
Il est mort le 25 septembre 1970 à Locarno en Suisse, pour une raison inconnue.
Tout public est visé, il s'agit dans ce roman d'expliquer aux gens la dure réalité de la première guerre mondiale. Et tout particulièrement aux français, qui ont tendance à croire que la vie était plus simple côté allemand, alors que tout au contraire, elle été autant difficile.
II) Description et analyse de l’œuvre.
A l'ouest rien de nouveau est un roman issu du réalisme. Bien que cette histoire n'aie pas eu lieu réellement, les faits décrits par le narrateur, Paul Bäumer, sont tels qu'ils ont eu lieu durant la grande guerre de 1914-1918.
L'histoire se passe en 1917, Paul Bäumer a à peine 19ans lorsqu'il s'engage avec ses camarades de classe, suite au bourrage de crâne (considéré comme de la propagande) de leur professeur Kantorek, dans l'armée allemande. Dans ce roman est décrit l'atrocité de la guerre et l'évolution de la mentalité des soldats durant celle-ci. Le lexique de la mort est omniprésent tout le long du livre. Le narrateur insiste sur le fait que les cadavres, les obus, etc.. sont toujours autour d'eux, ce qui leur enlève tout espoir de paix et les fait vivre dans une optique de mort imminente où il faut tuer pour soi-même survivre. L'idée d'amitié et de camaraderie est cependant présente car les personnages sont solidaires entre eux, et lors des attaques adverses, ils ne se laissent pas tomber et restent toujours ensemble quitte à mettre leurs vies en danger pour aider les soldats blessés. L'histoire se termine à l'automne 1918 environ au moment de l'armistice du 11 novembre, elle est ponctuée par la mort d'un des plus proches amis de Paul Bäumer : Kat.
Suite du II)
Il existe des similitudes entre la vie du narrateur et celle de l'auteur. Sachant qu'Erich Maria Remarque a combattu dans l'armée allemande pendant la première guerre on peut en déduire qu'il s'est inspiré de son expérience personnelle pour l'écriture de A l'ouest rien de nouveau mais il y a cependant une grosse différence laquelle étant que Paul Bäumer est un engagé volontaire et qu'Erich Maria Remarque a été mobilisé.
III) Interprétation et confrontation.
L’œuvre a pour but de faire passer un message pacifiste. La description des atrocités (tranchées, obus, soldats démembrés, gaz..) de la guerre doit produire sur le lecteur un effet de dégoût, de peur de la guerre, et de haine envers ceux qui ont menés à cette effroyable guerre. Ce roman doit donc donner envie aux gens d'un monde paisible, sans guerre et surtout sans jamais reproduire ce genre d'atrocités.
Il dénonce aussi le cercle infernal dans lequel est enfermé le soldat une fois envoyé sur le front. Il devient un homme-bête, dans le sens animal comme dans le sens de la bêtise : il tue les soldats adverses dans l'unique but de survivre (instinct de survie=sens animal), et obéit sans réfléchir, comme une machine (sens de la bêtise).
Parallèles prévus : - C'était la guerre des tranchées, Jacques Tardi.
- Les joueurs de Skat, Otto Dix.
- L'homme que j'ai tué, film de Ernst Lubitsch.
IV) Conclusion.
Dès sa parution, A l'ouest rien de nouveau a connu un succès mondial qui n'a jamais cessé jusqu'à aujourd'hui. Il reste l'un des ouvrages les plus connus de cette période, et l'un de rares vu du côté allemand.
En revanche, le message transmis dans le roman d'un monde pacifiste n'a pas été bien compris par les populations, la seconde guerre mondiale et l'extermination des juifs, tziganes et bien d'autres peuples en est la preuve puisque cela a été également un énorme massacre à l'image de la première guerre mondiale. Ce qui prouve une fois de plus que l'homme est un « homme-bête » prêt à tout et n'importe quoi pour sa propre survie et son pouvoir absolu.